Le Colonel Epenge gagne son procès contre les “combattants”

4/07/2013
4/07/2013

Un responsable du M23, le colonel Epenge, se voyait menacé, à Paris, par des militants congolais qui se qualifient eux-mêmes de “combattants”. Ayant échappé, en décembre 2012, à une intimidation lourde où ceux-ci tentaient de forcer la porte de son domicile, il a réussi à faire condamner son principal agresseur devant le Tribunal de Bobigny.

Le mercredi 3 juillet 2013, devant la 12e chambre correctionnelle du Tribunal de Bobigny, s’est tenu un procès opposant le colonel Jean-Paul Epenge, membre du M23, aux “combattants”, ainsi que se désignent eux-mêmes des militants radicaux de la communauté congolaise de Paris.

Les faits : le 23 novembre 2012, un groupe des “combattants congolais”, "voyous et bandits", selon les termes du Président de la cour, se sont présentés, à 6 heures du matin, au domicile du colonel Jean-Paul Epenge, "pour lui faire la peau", disaient-ils, car en étant membre du M23, ce dernier défendait la cause des Tutsi et, par ricochet, le Rwanda, qui est diabolisé par la mouvance dite “des combattants”.

Le volet du dossier pris en compte pour ce procès était la procédure concernant monsieur Kadisha Katutu Papy. Le Procureur de la République reproche à ce “combattant” d’avoir le 23 novembre 2012 sur le territoire français, et depuis temps non couvert par la prescription, communiqué ou divulgué une fausse information dans le but de faire croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours, en l’espèce, en appelant les fonctionnaires de police puis les sapeurs pompiers et en leur faisant croire qu’une personne ne repondait pas aux appels à l’interieur d’un appartement dans le seul but de leur faire ouvrir la porte dudit appartement. Faits réprimés par l’article 332-14, article 322-15 1,2,3,5,6 du Code Pénal.

Le prévenu Kadisha Katutu Papy, extrait de la prison de Fresnes, où il purgeait déjà une peine de cinq mois fermes pour d’autres infractions, s’est retrouvé seul dans le box des accusés ; tandis que les sympathisants de la cause que défend le Colonel Epenge, qui dans cette affaire était défendu par Maître Amandine Sbidian, du cabinet de Laure Heinich-Luijer, étaient venus nombreux le soutenir.

Après les plaidoyers de Maître Amandine Sbidian, la Procureure de la République a insisté sur la gravité des faits reprochés au prévenu. Le prévenu a reconnu les faits et a demandé pardon au Colonel Epenge et à sa famille. Le Président du Tribunal a condamné Kadisha Katutu Papy à six mois de prison ferme, et à verser au Colonel Epenge la somme de 2500 euros pour préjudice moral.

Il a soutenu que les problèmes de la RD Congo se règlent au Congo et surtout pas sur le territoire français où le débat contradictoire existe et se déroule dans le calme et non dans la violence. Il a souligné egalement qu’en cas de récidive les peines seront encore plus lourdes.

Le prévenu, les yeux hagards, menotté, escorté par deux agents de police, est retourné en prison pour six mois de plus, à rajouter sur sa peine actuelle. Sortie prévue en avril 2014. Les deux membres de sa famille, présents dans la salle, ont déploré le fait que ses amis “combattants” n’ont même pas osé venir assister à son procès.

Le Colonel Epenge s’est declaré satisfait du verdict.

[Source : l’Agence d’Information]

Mis en ligne par L’Agence d’information
 4/07/2013
 http://lagencedinformation.com/016-le-colonel-epenge-gagne-son-proces.html
Sauf mention contraire, droits de reproduction et diffusion autorisés selon la licence Creative Commons Attribution BY-SA 4.0

La Nuit rwandaise 11 - Volume 1 | La Nuit rwandaise 11 - Volume 2

LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR / ARCHIVES & TÉMOIGNAGES / LES FAITS SONT TÊTUS / DOCUMENTS / NEGATIONNISME ET EGLISE / RWANDA, DEMAIN / LA NUIT BURUNDAISE / LA NUIT CONGOLAISE / DOCUMENTS / DOSSIER DGR / RWANDA, ILS ECRIVENT / REMERCIEMENTS


 En savoir plus

Voir aussi

RDC : Nouveau crime d’Etat ?

 Deux experts de l’Onu et les quatre Congolais qui les accompagnaient ont été retrouvés morts depuis quatre jours. Mais le gouvernement et la MONUSCO cachent (...)

Deux experts de l’Onu et les quatre Congolais qui les accompagnaient ont été retrouvés morts depuis quatre jours. Mais le gouvernement et la MONUSCO cachent soigneusement la nouvelle.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 17/03/2017

Le prisonnier des Grands Lacs

 Si l’histoire a démontré que l’ancien président du CNDP n’était pas à l’origine des problèmes qui sévissent encore aujourd’hui à l’Est de la RDC et dans tout le pays, (...)

Si l’histoire a démontré que l’ancien président du CNDP n’était pas à l’origine des problèmes qui sévissent encore aujourd’hui à l’Est de la RDC et dans tout le pays, son élargissement – mesure à prendre dans un cadre régional et par volonté du président Kabila –, pourrait être l’initiative majeure pour consolider le processus de paix et mettre fin à une situation de non-droit.

If history has shown that the former chairman of the CNDP was not the cause of problems that still plague today in eastern DRC and throughout the country, its enlargement – action that should be taken in a regional framework and by the will of President Kabila –, could be the major initiative to consolidate the peace process and put an end to a situation of lawlessness.

Mis en ligne par L’Agence d’information

 24/01/2014

RDC Congo Chaos en gestation à l’Est

 Derrière l’opération, les réseaux d’élite politico-économiques liés au gouvernement et certains haut gradés proches de la maison militaire du chef de l’Etat. DRC (...)

Derrière l’opération, les réseaux d’élite politico-économiques liés au gouvernement et certains haut gradés proches de la maison militaire du chef de l’Etat.

DRC Congo Chaos in gestation in the East

A coalition of armed groups has been created in the North Kivu

Behind this operation, the networks of the economic and politic elite linked to the government and some high rank officers which are closely related to the military house of the head of state

Mis en ligne par L’Agence d’information

 30/03/2015

Mots-clés